Gaylib a participé à l’audition des associations et mouvements LGBT organisée le 14 Juin 2013 par le député Olivier Véran, chargé par le 1er Ministre d’une mission pour évaluer la filière sang en France. L’objectif de cette mission est de trouver des solutions pour pérenniser le système transfusionnel tout en cherchant des solutions pour réduire les coûts.
Le candidat Hollande avait déclaré durant sa campagne qu’il mettrait fin car cette « discrimination scientifiquement injustifiée » des HSH. Désormais au pouvoir, il semble beaucoup plus embarrassé et réservé sur cette promesse de campagne !
Le chargé de mission évoque désormais des voies s’inspirant des modèles Canadiens ou Anglais, pays qui ont récemment « ouvert » le don du sang sous conditions d’abstinence de 12 mois à 5 ans !
Une autre piste consisterait à utiliser le sang des HSH prélevé à des fins de recherche médicale et non pour les besoins de la transfusion, ce qui revient à considérer que les hommes hétérosexuels et les femmes donneurs sauvent des vies et que les homosexuels ou les bisexuels ne seraient que des cobayes.
Gaylib demande que les HSH soient réintégrés dans le processus de don du sang aux mêmes conditions que tous les autres donneurs en stricte application de la directive européenne et de s’inspirer des modèles italiens, espagnols et portugais en vigueur, l’Italie ayant un recul de 12 ans sur la réintégration des HSH avec un taux de prévalence VIH similaire à celui de la France.
Plus tard, Gaylib rencontrait Jean Marc Ouazan, directeur de la communication de l’EFS.
Il est à noter que l’EFS est favorable à la levée de l’interdiction définitive du don du sang des homosexuels au profit d’une exclusion temporaire basée sur une durée d’abstinence restant à préciser.
Gaylib a émis l’idée d’étendre le périmètre de la mission de l’EFS pour s’impliquer dans le dépistage du VIH, préalable au don du sang avec l’usage de TROD (test rapide à orientation diagnostique) et de s’affranchir du questionnaire qui discrimine les HSH alors que le mensonge réintègre tous et chacun.
La lutte contre le VIH passe par une connaissance de la sérologie, la banalisation du dépistage pour l’étendre au plus grand nombre et offrir un accès précoce aux traitements disponibles.
Bien sûr, il nous a été opposé que cela ne faisait pas partie de la mission de l’EFS qui se borne à ce jour, à collecter et redistribuer le sang. Nous sommes bien conscients que cela demande une redéfinition de la mission, des moyens techniques et des budgets de l’EFS, mais il s’agit là d’un problème de santé publique dans lequel tous se doivent de s’impliquer.
Catherine Michaud
Présidente de GayLib
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