Note de synthèse rapport VIH 2010

Note de synthèse rapport VIH 2010

Prévention :
Le SIDA est une maladie qui reste accidentelle, toutes les relations sexuelles ne sont pas à risque de contamination et le sida existe largement dans toutes les tranches d’âges.

Gaylib souhaite une meilleure visibilité des campagnes de prévention qui doivent être adaptées à chacune des quatre populations spécifiques que nous avons identifiées:

Les jeunes en distinguant les populations lycéennes et les 20/30 ans
Les 30 / 40 ans sur les comportements liés au Barebacking (rapports non protégés)
Les plus de 40 ans, en tenant compte des évolutions de la société et de la libéralisation des mœurs
Les plus de 50 ans, avec une vie sexuelle de plus en plus active

• Les traitements :

Depuis sa découverte en 1983, des scientifiques du monde entier se sont penchés sur le virus du SIDA (VIH). Même s’il a livré beaucoup de secrets, il reste aujourd’hui difficile de contrer cette maladie. Des premiers traitements aux espoirs de vaccin en passant par le succès des trithérapies.
On peut espérer.que le VIH soit une maladie chronique comme le diabète, l’hypertension ou l’asthme. Tout comme d’autres affections chroniques, le VIH se soigne bien. En fait, le VIH est moins meurtrier que l’insuffisance cardiaque ou de nombreux cancers. Il y a des millions de personnes séropositives travaillant, élevant des enfants, passant du temps avec leurs amis et leur famille; jouissant de la vie. Toutefois il est à noter que les séropositifs font toujours l’objet de discriminations.

Un meilleur accès au traitement (notamment dans le cadre de déplacements)
Une prise en charge plus appropriée concernant les personnes présentant une résistance aux traitements.
Une plus grande observation de la qualité d’accueil, d’écoute et de soin proposée par le milieu hospitalier (patients mystères …)

• La juridiciarisation de la transmission du VIH :

La transmission du VIH reste avant tout un sujet médical et humain, qui requiert écoute et soutien. C’est parce que certaines personnes ont eu un comportement malhonnête vis-à-vis de leur partenaire que le juge s’est trouvé saisi de la question de la responsabilité de la personne à l’origine de la contamination. Il y a apporté une réponse adaptée et mesurée, tenant compte de la situation des victimes et du droit à mener une vie amoureuse, pour les personnes antérieurement contaminées.
L’état de droit a trouvé un équilibre sur la transmission du VIH par voie sexuelle, équilibre qu’il serait aventureux de modifier par la loi. Le droit ne remplace bien évidemment pas les messages de prévention et la prise de conscience, par chacun de sa responsabilité personnelle.
En revanche, l’état de droit a encore des progrès à faire dans la protection, y compris pénale, des droits des personnes contaminées.

Gaylib préconise de prendre en compte la notion prise de risque partagée, dans le cadre d’un rapport consenti, et pas seulement de la responsabilité unique du seul partenaire séropositif.

• Les discriminations :

Le SIDA est une pandémie globale. Les personnes affectées par le VIH et le SIDA souffrent de honte à des degrés variés dans le monde entier.
Dans le monde entier, la honte du VIH est exprimée par le biais d’ostracisme social, de rejet personnel, de discrimination directe et indirecte et des lois privant les personnes vivant et affectées par le VIH et le SIDA de leurs droits basiques. Depuis le début de l’épidémie, on a beaucoup signalé la discrimination liée au VIH et au SIDA vis-à-vis du travail, de la santé, de l’assurance et de l’éducation.

Une réelle prise en charge des victimes de discriminations quant à leur statut sérologique.
Egalement un durcissement des peines encourues
• Don du sang :

A l’heure où le sang manque cruellement – l’EFS s’en fait l’écho plusieurs fois par an – il n’est pas raisonnable sur le plan sanitaire de maintenir l’interdiction du don du sang aux personnes homosexuelles. Si une mesure est bien dangereuse sur le plan de la santé publique, c’est bien d’empêcher, à cause de préjugés, une partie de la population de donner leur sang.

Gaylib préconise de ne plus retenir le critère d’homosexualité et privilégier la notion de comportements à risques.
• Accompagnement, Vieillissement de la population :

Les enjeux en termes de santé publique sont majeurs pour cette population À la fin des années 1980, ils avaient 30 ou 40 ans…. Aujourd’hui, ils en ont vingt-cinq de plus. Vingt-cinq ans qu’ils vivent avec le virus du SIDA… Ce sont les «séroseniors». Des hommes et des femmes contaminés au cœur de l’épidémie qui ont échappé à la mort, bénéficié de l’arrivée des premiers antirétroviraux en 1996, avalé des milliers de cachets — jusqu’à 32 par jour pour certains… — et ont réussi à vieillir avec leur séropositivité. Une bonne nouvelle — une gageure même — liée a l’évolution de la maladie devenue chronique avec le temps, mais aussi avec une nouvelle réalité qui commence à chiffrer: dans tous les pays occidentaux, les séropositifs vivent de plus en plus longtemps et dépassent sans problème l’âge de 50 ans. En France, ils représentent 20% de l’ensemble des séropositifs.
Gaylib préconise :

L’accès facilité au statut de personne handicapée pour les personnes séropositives
Accès simplifié aux démarches administratives (Attestation CPAM, logements…)
La création de centres d’accueil et d’hébergement de la population concernée
Le développement du maintien à domicile sur le modèle du travail de l’association « Les Petits Bonheurs »
• L’après décès :

Souvent discriminées de leur vivant, les personnes atteintes du VIH le sont aussi après leur mort. Dans son numéro de mars avril 2009, «Transversal», le magazine d’information du Sidaction, revient sur une réalité bien troublante, relayée par «Libération»: les séropositifs, en France, ne peuvent toujours pas recevoir de soins de conservation post-mortem.

L’accès aux mêmes soins post-mortem quelle que soit la sérologie.

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