À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, GayLib souhaite rappeler que le combat continue. Les pouvoirs publics ne doivent pas relâcher leurs efforts et investissements.
Le Conseil National du Sida (CNS), dans son dernier avis du mercredi 27 novembre 2019, alerte sur une stabilité des nouvelles découvertes de séropositivités en France (6400 par an). Certes une légère inflexion est mise en évidence chez les HSH (Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) nés en France, mais absolument pas chez les HSH nés à l’étranger, les femmes ou chez les étrangers notamment d’origine subsaharienne.
D’autres pays comparables à la France (Royaume-Unis, États Unis) montrent une inflexion bien plus marquée. Pourtant nous disposons d’une multitude d’outils pour lutter contre l’épidémie (préservatifs, dépistages, auto-dépistages, Tasp, Prep…).
L’objectif porté par l’ONU pour enrailler l’épidémie est le 90-90-90, soit 90% des personnes séropositives diagnostiquées, dont 90% misent sous traitements, dont 90% indétectables au virus du VIH et donc non contaminantes.
Sur cette cascade la France est mauvaise principalement sur le dépistage. On estime à environ 24 000 personnes vivant avec le VIH sans le savoir en France, principal lit de la poursuite de l’épidémie.
Nous appelons, à cette occasion du 1er décembre, les pouvoirs publics à intensifier les efforts de préventions et de dépistages notamment auprès des populations cibles, mais aussi à poursuivre et accentuer leurs investissements dans la lutte contre le SIDA.
Accélérons ensemble.
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