A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida, GayLib rappelle que l’épidémie est toujours là, et qu’il est nécessaire de se donner les moyens de poursuivre ce combat contre la maladie.
En 2018, en France, le nombre de nouvelle découverte de contamination est estimée à 6200 (soit une diminution de 7% par rapport à 2017).
Cependant la COVID19 a entrainé une chute des dépistages pendant le 1er semestre 2020, qui n’a pas été rattrapée ensuite.
La lutte contre la pandémie mondiale de COVID19 ne doit pas nous démobiliser sur la lutte contre le VIH.
Nous avons maintenant différents outils de préventions à promouvoir :
- Nous avons évidemment le préservatif.
- Depuis 2017, la Prep (traitement Prophylaxique Pré-exposition) est une révolution, avec une réelle efficacité dans la diminution des nouvelles contaminations. Elle est à développer davantage auprès de l’ensemble des populations à risque. La possibilité de sa primo-prescription par le médecin traitant depuis le 1er juin dernier était attendue depuis longtemps et doit permettre de faciliter sa diffusion.
- Le TasP (Treatment as prevention) signifie qu’une personne séropositive sous traitement est indétectable n’est pas contaminante ! Ce message est essentiel et doit être connu de tous. Ce concept appuie aussi le principe « test and treat » (dépister et traiter).
- Le TPE (Traitement Post Exposition), en cas de prise de risque, doit être débuté le plus rapidement possible et au plus tard dans les 48h.
- Concernant le dépistage du VIH, une offre variée est maintenant disponible : aussi bien sérologique que par le TROD ou l’autotest. Il ne faut pas relâcher nos efforts pour vaincre l’épidémie !
Les traitements des personnes séropositives évoluent également avec des possibilités d’allègements thérapeutiques, ou prochainement le traitement injectable bimestriel.
La sérophobie est inacceptable et doit être toujours combattue.
L’objectif était le 90-90-90 par l’ONUSIDA à l’horizon 2020 (90% de VIH dépisté, dont 90% sous traitement, dont 90% indétectable). Il propose maintenant d’accélérer la riposte avec comme nouvel objectif le 95-95-95 à l’horizon 2030.
Pour toutes ces raisons, GayLib appelle à ne pas relâcher nos efforts, même les accélérer dans cette lutte, avec les acteurs de Santé, et le soutien nécessaire des institutions et des politiques.
Catherine MICHAUD
Présidente de GayLib – Conseillère Régionale Île-de-France – Secrétaire Nationale du Parti Radical à la laïcité, aux Libertés, à l’égalité des droits
Simon WATTEAU
Vice président Santé de GayLib – Médecin
À propos de l’auteur