Communiqué de Presse
L’Assemblée Nationale vient de franchir un cap important vers la fin de la discrimination des hommes homosexuels et bisexuels en adoptant à l’unanimité l’amendement présenté par les députés de l’UDI et défendu avec pugnacité par M. Arnaud Richard.
Depuis 1983, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes sont en France systématiquement écartés à vie du don du sang, et de fait considérés comme une population à risque. 32 ans plus tard, compte tenu des progrès scientifiques mais aussi de l’importance de la responsabilité individuelle, cette exclusion n’a plus de raison d’être. C’est bien le comportement de chaque donneur qu’il faut analyser et non son orientation sexuelle.
Cette avancée historique n’est cependant qu’une étape et nous resterons vigilants afin que la ministre de la santé Marisol Touraine, qui a finalement soutenu cette position après avoir demandé le retrait de l’amendement à défaut d’un avis défavorable, tienne au plus vite ses engagements sur une modification rapide du questionnaire afin que les critères d’exclusion soient les mêmes pour tous. Car pour le moment elle semblerait se diriger vers les positions appliquées par exemple au Royaume Uni qui, depuis 2011, en fait d’égalité, pratique une différence insidieuse et absurde en ayant étendu à un an le temps d’abstinence pour les hommes gays et bisexuels dans le cadre du don du sang. Il est bien entendu hors de question d’accepter cela quand on sait que nos voisins Italiens pratiquent, depuis 2001, les mêmes critères pour tous à savoir 4 mois d’exclusion temporaire en cas de changement de partenaire.
C’est notre revendication, c’est cela que nous continuerons à défendre avec force en ayant à cœur d’être efficaces pour tous.
Catherine Michaud, Présidente de Gaylib Vincent Viollain, Président Délégué de Gaylib
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