Agressions LGBTphobes à Paris : assez !

Agressions LGBTphobes à Paris : assez !

L’ouverture du mariage pour tous avait déjà libéré la parole haineuse, à l’approche de la révision des lois bioéthiques nous, acteurs de la lutte contre l’homophobie et la transphobie, redoutons que les agressions envers les personnes LGBT se multiplient à travers la France et à Paris. Paris, capitale, où il réputé être plus aisé de vivre et « afficher » librement son homosexualité, ou sa transidentié. Paris ville hôte de la 10ème édition des Gay Games cet été.

Alors que la Ville de Paris a pour ambition d’être la capitale de toutes les Fiertés nous faisons le triste constat de la recrudescence de la violence LGBTphobe à Paris.

La plaque mémorielle rue Montorgueil au cœur de Paris, en hommage aux derniers homosexuels condamnés à mort en raison de leur homosexualité a été vandalisée à deux reprises en quatre mois, les passages piétons rainbow du Marais ont été tagués à quelques jours de la Marche des Fiertés de Paris, cet été une journaliste de Têtu et sa compagne ont été agressées ; pire encore, Vanesa Campos prostituée trans a été assassinée au Bois de Boulogne dans la plus grande indifférence générale, une autre travailleuse du sexe y a été violemment agressée quelques semaines plus tard sans plus de réaction, et un couple d’hommes également agressé dans le XXe arrondissement de Paris il y a quelques jours. Enfin, nous avons appris que les locaux de Garçon Magazine ont été vandalisés et taggués avec l’inscription « sale pd » ; et ce week-end un jeune gay agressé verbalement dans un noctilien.

 

Combien d’agressions, combien de morts faudra t-il pour que nos élu.e.s réagissent et se mobilisent ?

La République ne peut pas hiérarchiser les minorités et les discriminations.

 

Si Anne Hidalgo condamne souvent les actes LGBTphobes, nous lui demandons de mettre toutes les mesures en place pour la sécurité des personnes et des lieux LGBT à Paris, et d’avoir une politique de lutte contre les LGBTphobies concrète et ambitieuse à Paris.

Nous voulons que les pouvoirs publiques jusqu’au sommet de l’Etat condamnent fermement ces agissements et s’engagent dans la lutte contre les LGBTphobies.

 

Les violences LGBTphobes ne sont pas une opinion, mais un délit puni par un an d’emprisonnement et 45000 euros d’amende.

 

Catherine Michaud, Conseillère du 2e arrondissement de Paris, Présidente de GayLib

et Louis-Georges Tin Fondateur de la Journée Internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie.

 

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